Les repeuplements de fond : soutenir les populations naturelles


Œufs embryonnés

On appelle ainsi les œufs parvenus au stade de développement où l'on commence à apercevoir les yeux par transparence. Ils sont alors facilement manipulés la table et transporte table dans une atmosphère humide. Le déversement a lieu en hiver, les œufs sont placés le plus souvent dans un incubateur artificiel, lui-même installé dans un lit de cailloux, qui assurera la protection pendant l'incubation et jusqu'à la fin de la résorption de la vésicule.
Cette méthode implique donc de trouver des conditions de milieu répondant à des exigences voisines de la reproduction naturelle :
- qualité de l'eau (température, oxygénation, absence de matières en suspension ...),
- le régime hydraulique : suffisamment de courants, mais pas de crues dévastatrices en fin d'hiver,
- nature du substrat : fond caillouteux non colmaté.

Alevins à résorption de vésicule

C'est une technique couramment pratiquée : production peu onéreuse, transport facile en grands sacs plastiques sous oxygène.
Il faut savoir que l'alevin est alors introduit dans la rivière à un stade où, dans les conditions naturelles, les mortalités sont les plus fortes.
Pour réussir une introduction d'alevins à résorption de vésicule, il faut veiller aux conditions de cette opération :
- comme pour les œufs, il faut une bonne qualité d'eau,
- l'habitat doit être soigneusement choisi : zones peu profondes, moyennement courantes, à abris nombreux (galets, petits blocs, végétation...),
- éviter les cours d'eau à fortes crues printanières (ou à éclusées), aux eaux chargées de matière en suspension,
- il importe de répartir les alevins tout au long du secteur de déversement.

Les ruisseaux pépinières

C'est une opération qui mobilise de gros moyens en personnel, retire trop souvent à la production naturelle des ruisseaux intéressants et fait manipuler plusieurs fois les poissons introduits.
Cette technique ne présente d'intérêt réel que dans le cas où l'on ensemence des milieux isolés, inaccessibles aux reproducteurs sauvages : secteurs limités par des obstacles naturels ou artificiels infranchissables et certains plans d'eau.

Alevins nourris et truitelles de printemps

Les animaux ont été nourris artificiellement en pisciculture, ont connu pendant 1 à 4 mois les conditions de vie dans les bassins. Il existe des techniques d'élevage permettant de garantir un minimum de rusticité, condition essentielle pour la survie en milieu naturel.
A partir d'un poids de 3 grs, les truitelles peuvent être marqués pour une identification future.
Ce type de repeuplement est à réserver aux cours d'eau où la reproduction naturelle et le résultat des déversements de jeunes stades sont aléatoires. Il est à éviter sur le "chevelu", il faut utiliser de préférence les zones de grossissement des cours d'eau plus importants.
les techniques de déversement sont les mêmes que pour les alevins : répartition sur les secteurs, en tenant compte d'un besoin de territoire individuel plus grand.
Des déversements, de fin avril à juin, ont comme avantage de proposer aux poissons des conditions de milieu qui vont s'améliorant :
- les eaux deviennent moins froides,
- la nourriture devient plus abondante (larves d'invertébrés),
- dans beaucoup de régions, le régime est stabilisé (pas de crues à craindre),
- le développement de la végétation augmente les abris.
En moyenne, le taux de survie à l'automne peut atteindre 20 à 40 %.

Truitelles d'automne

Cette période d'introduction cumule plusieurs inconvénients :
- les poissons ont vécu trop longtemps en pisciculture, milieu protégé, et, sauf condition d'élevage particulières (rigoles "naturelles"), n'ont pas acquis de rusticité,
- ils vont trouver en milieu naturel des conditions de plus en plus défavorables à mesure que l'hiver s'avance (crues, eau froide, nourriture rare).

(Source CSP)

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